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Intervention en situation de crise

Intervention en situation de crise

Les crises sont devenues un élément récurrent de la vie des organisations et des pays. Dans ce contexte, mes interventions se déclinent en 2 registres complémentaires :
Les crises sont devenues un élément récurrent de la vie des organisations et des pays. Dans ce contexte, mes interventions se déclinent en 2 registres complémentaires :

Interventions terrain,

en France et à l'international

Généralités sur le traumatisme

Le traumatisme peut être défini comme la conséquence d’un événement de vie provoquant pour celui qui en fait l’expérience une « confrontation avec le réel de la mort ». Ledit événement fait effraction dans le psychisme du sujet et y demeure comme un corps étranger, entraînant une confusion et une perte de repères pour celui qui en fait l’expérience. Le traumatisme suppose donc un processus de destruction de l’équilibre et de la configuration psychique préexistante.
Il n’est pas nécessaire d’avoir été une victime directe pour développer un traumatisme psychique, qui peut également apparaître pour les témoins de l’événement, des personnes éloignées apprenant que l’événement traumatique a été vécu par un.e proche, ou des personnes vivant une exposition répétée ou extrême aux détails pénibles d’événements traumatiques (pompiers, secouristes..).

Quartier de Gemmayze après l’explosion au port de Beyrouth.
Liban, 4 août 2020. Photo : anonyme

Contextes et conséquences psychologiques

En France ou à l’étranger, les traumatismes psychologiques prennent leur source dans des événements relevant de contextes très différents:
  • Événement de grande ampleur : catastrophe naturelle, explosion, attentat…
  • Fait traumatique sur le lieu de vie : suicide, accident…
  • Événement traumatique de la vie : agression physique, décès d’une personne proche…

Dans la réponse émotionnelle normale, il y a extinction des réponses au stress et stockage dans la mémoire de nouvelles informations utiles pour une future exposition à un facteur de stress similaire. Dans le cas d’un événement traumatique, les événements sont stockés dans la mémoire émotionnelle, ce qui se traduit notamment par des reviviscences, des actions d’évitement, des altérations négatives des cognitions et de l’humeur, des altérations marquées dans l’activation et la réactivité associées à l’événement traumatique. Ces réactions sont normales et la personne ne devient pas folle, contrairement à ce que ses symptômes lui renvoient.

Interventions terrain, en France et à l'international

Généralités sur le traumatisme

Le traumatisme peut être défini comme la conséquence d’un événement de vie provoquant pour celui qui en fait l’expérience une « confrontation avec le réel de la mort ». Ledit événement fait effraction dans le psychisme du sujet et y demeure comme un corps étranger, entraînant une confusion et une perte de repères pour celui qui en fait l’expérience. Le traumatisme suppose donc un processus de destruction de l’équilibre et de la configuration psychique préexistante.


Il n’est pas nécessaire d’avoir été une victime directe pour développer un traumatisme psychique, qui peut également apparaître pour les témoins de l’événement, des personnes éloignées apprenant que l’événement traumatique a été vécu par un.e proche, ou des personnes vivant une exposition répétée ou extrême aux détails pénibles d’événements traumatiques (pompiers, secouristes..).

Quartier de Gemmayze après l’explosion au port de Beyrouth. Liban, 4 août 2020. Photo : anonyme

Contextes et conséquences psychologiques

En France ou à l’étranger, les traumatismes psychologiques prennent leur source dans des événements relevant de contextes très différents:
  • Événement de grande ampleur: catastrophe naturelle, explosion, attentat…
  • Fait traumatique sur le lieu de vie: suicide, accident…
  • Événement traumatique de la vie: agression physique, décès d’une personne proche…

Dans la réponse émotionnelle normale, il y a extinction des réponses au stress et stockage dans la mémoire de nouvelles informations utiles pour une future exposition à un facteur de stress similaire. Dans le cas d’un événement traumatique, les événements sont stockés dans la mémoire émotionnelle, ce qui se traduit notamment par des reviviscences, des actions d’évitement, des altérations négatives des cognitions et de l’humeur, des altérations marquées dans l’activation et la réactivité associées à l’événement traumatique. Ces réactions sont normales et la personne ne devient pas folle, contrairement à ce que ses symptômes lui renvoient.

Mode opératoire proposé


L’objectif de l’intervention est de permettre aux personnes concernées de bénéficier dans l’immédiat après crise d’un cadre contenant, pour limiter au maximum les impacts de l’événement et éviter le développement de troubles psychologiques (anxiété, troubles du sommeil, repli sur soi…), afin de ne pas obérer l’avenir proche ou plus lointain de la personne.
Les interventions, d’une demi-journée à plusieurs jours, comprennent :
  • une évaluation initiale de la situation, en relation avec les responsables de l’entité demandeuse de l’intervention si on est dans cette  configuration ;
  • un entretien collectif si estimé utile ; 
  • une série d’entretiens individuels avec les personnes qui le désirent. L’objectif est de favoriser la prise de conscience que les réactions sont « normales » dans une situation qui elle est anormale, et d’identifier les personnes nécessitant un accompagnement prolongé ;
  • une synthèse présentée en fin de mission aux responsables de l’entité, dans le respect de la confidentialité.

Centre de soutien psychosocial. Goma, RDC,
septembre 2010. Photo : Th Liscia

Hébron, Territoires Autonomes Palestiniens,
septembre 2010. Photo : Th Liscia

Les certifications Hostile Environment Awareness Training (Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères) et e-Hostile Environment Security Training (Union européenne) m’autorisent à accomplir des missions en zones sensibles.

Principales crises ayant donné lieu à une intervention de ma part

Mon parcours en expatriation m’a conduit à intervenir directement dans plusieurs situations de crise, notamment :
  • Explosion du vol Ouagadougou – Alger, juillet 2014
    Prise en charge thérapeutique d’une personne ayant perdu un proche dans l’accident
  • Attentat à Ouagadougou, Burkina Faso, janvier 2016
    Prise en charge thérapeutique d’une personne ayant perdu un proche dans l’attentat
  • Crise économique et sociale, Liban, avril 2020
    Organisation de l’intervention des psychologues dans le cadre du dispositif de prévention des risques psychosociaux
  • Explosion au port de Beyrouth, Liban, août 2020.
    Intervention dans l’immédiat post-crise auprès de personnes en état de sidération

Insurrection populaire et renversement du Président.
Ouagadougou, Burkina Faso, octobre 2014. Photo : Th Liscia

Mode opératoire proposé

L’objectif de l’intervention est de permettre aux personnes concernées de bénéficier dans l’immédiat après crise d’un cadre contenant, pour limiter au maximum les impacts de l’événement et éviter le développement de troubles psychologiques (anxiété, troubles du sommeil, repli sur soi…), afin de ne pas obérer l’avenir proche ou plus lointain de la personne.
Les interventions, d’une demi-journée à plusieurs jours, comprennent:
  • une évaluation initiale de la situation, en relation avec les responsables de l’entité demandeuse de l’intervention si on est dans cette  configuration;
  • un entretien collectif si estimé utile;
  • une série d’entretiens individuels avec les personnes qui le désirent. L’objectif est de favoriser la prise de conscience que les réactions sont « normales » dans une situation qui elle est anormale, et d’identifier les personnes nécessitant un accompagnement prolongé;
  • une synthèse présentée en fin de mission aux responsables de l’entité, dans le respect de la confidentialité.
Centre de soutien psychosocial. Goma, RDC, septembre 2010. Photo : Th Liscia

Les certifications Hostile Environment Awareness Training (Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères) et e-Hostile Environment Security Training (Union européenne) m’autorisent à accomplir des missions en zones sensibles.

Hébron, Territoires Autonomes Palestiniens, septembre 2010. Photo : Th Liscia

Principales crises ayant donné lieu à une intervention de ma part

 
Mon parcours en expatriation m’a conduit à intervenir directement dans plusieurs situations de crise, notamment:
  • Explosion du vol Ouagadougou – Alger, juillet 2014.
    Prise en charge thérapeutique d’une personne ayant perdu un proche dans l’accident
  • Attentat à Ouagadougou, Burkina Faso, janvier 2016.
    Prise en charge thérapeutique d’une personne ayant perdu un proche dans l’attentat
  • Crise économique et sociale, Liban, avril 2020.
    Organisation de l’intervention des psychologues dans le cadre du dispositif de prévention des risques psychosociaux
  • Explosion au port de Beyrouth, Liban, août 2020.
    Intervention dans l’immédiat post-crise auprès de personnes en état de sidération
Insurrection populaire et renversement du Président. Ouagadougou, Burkina Faso, octobre 2014. Photo : Th Liscia

Analyse de propositions d'action

de structures locales

Les crises donnent systématiquement lieu à la mise en œuvre d’actions de la société civile. Ces actions émanent autant d’OSC internationales chevronnées que d’associations locales plus modestes créées par l’occasion, en passant par des structures locales plus rodées.
 
Dans ce grand nombre d’acteurs, les actions à vocation de remédiation psychologique sont légion. Mon travail consistera alors à s’assurer que l’action proposée sera de qualité, effectuée par des personnes formées et adaptée au besoin. Les demandes de financement devront ainsi être appuyées par une description précise des objectifs, des moyens, et du mode opératoire des actions proposées.

Exemple de prestation d’analyse de propositions d’action

Le comité Solidarité Ukraine de la Fondation de France est un groupe de travail, composé de personnalités reconnues pour leurs pratiques professionnelles et leurs compétences dans le domaine de la solidarité internationale et/ou leur expertise de la zone impactée par la guerre en Ukraine. Il est consulté par la Fondation de France sur les questions liées à la conception et à la mise en œuvre de ses actions de solidarité au bénéfice des populations affectées par la guerre, propose des orientations, apprécie les résultats. Il est saisi des résultats des évaluations éventuellement engagées dans le domaine.

Le comité comprend 7 membres. Son Président et les membres sont nommés respectivement par le Président et la directrice générale de la Fondation de France, pour la durée de l’opération. Le comité Solidarité Ukraine travaille en étroite collaboration avec l’équipe du secteur Urgences, et se réunit aussi souvent que nécessaire.

Au cours de la première année du conflit, le comité Ukraine a approuvé 107 projets dont 62 en Ukraine, dont plus de 50 % avec un volet psychosocial ou entièrement dédié à la santé mentale et au soutien psychosocial. Les actions approuvées dans ce domaine pour lesquelles mon avis a été requis concernent, entre autres, le soutien psychologique de femmes réfugiées avec leurs enfants concomitamment à la mise en place d’une formation professionnelle, la prise en charge et le référencement d’enfants parallèlement à leur re-scolarisation, la formation de psychologues ukrainiens au psychotrauma, la supervision des professionnels ukrainiens ….

Analyse de propositions d'action de structures locales

Les crises donnent systématiquement lieu à la mise en œuvre d’actions de la société civile. Ces actions émanent autant d’OSC internationales chevronnées que d’associations locales plus modestes créées par l’occasion, en passant par des structures locales plus rodées.
 
Dans ce grand nombre d’acteurs, les actions à vocation de remédiation psychologique sont légion. Mon travail consistera alors à s’assurer que l’action proposée sera de qualité, effectuée par des personnes formées et adaptée au besoin. Les demandes de financement devront ainsi être appuyées par une description précise des objectifs, des moyens, et du mode opératoire des actions proposées.

Exemple de prestation d'analyse de propositions d'action

Le comité Solidarité Ukraine de la Fondation de France est un groupe de travail, composé de personnalités reconnues pour leurs pratiques professionnelles et leurs compétences dans le domaine de la solidarité internationale et/ou leur expertise de la zone impactée par la guerre en Ukraine. Il est consulté par la Fondation de France sur les questions liées à la conception et à la mise en œuvre de ses actions de solidarité au bénéfice des populations affectées par la guerre, propose des orientations, apprécie les résultats. Il est saisi des résultats des évaluations éventuellement engagées dans le domaine.

Le comité comprend 7 membres. Son Président et les membres sont nommés respectivement par le Président et la directrice générale de la Fondation de France, pour la durée de l’opération. Le comité Solidarité Ukraine travaille en étroite collaboration avec l’équipe du secteur Urgences, et se réunit aussi souvent que nécessaire.

Au cours de la première année du conflit, le comité Ukraine a approuvé 107 projets dont 62 en Ukraine, dont plus de 50 % avec un volet psychosocial ou entièrement dédié à la santé mentale et au soutien psychosocial. Les actions approuvées dans ce domaine pour lesquelles mon avis a été requis concernent, entre autres, le soutien psychologique de femmes réfugiées avec leurs enfants concomitamment à la mise en place d’une formation professionnelle, la prise en charge et le référencement d’enfants parallèlement à leur re-scolarisation, la formation de psychologues ukrainiens au psychotrauma, la supervision des professionnels ukrainiens…

Dépasser son traumatisme et remettre l’esprit en mouvement

« J’étais revenu, j’étais vivant. Une tristesse pourtant m’étreignait le cœur, un malaise sourd et poignant. … Je n’étais pas sûr d’être un vrai survivant. J’avais traversé la mort. .. Il n’y a pas de mot français pour saisir d’un seul trait la vie comme expérience d’elle- même. Ou alors utiliser le mot « vécu », qui est approximatif. … et surtout, c’est passif, le vécu. Et puis c’est au passé. Mais l’expérience de la vie, que la vie fait d’elle-même, de soi-même en train de vivre, c’est actif. Et c’est au présent, forcément. C’est-à-dire qu’elle se nourrit du passé pour se projeter dans l’avenir. »

Jorge Semprun, « L’écriture ou la vie », 1994

Dépasser son traumatisme et remettre l’esprit en mouvement

« J’étais revenu, j’étais vivant. Une tristesse pourtant m’étreignait le cœur, un malaise sourd et poignant. … Je n’étais pas sûr d’être un vrai survivant. J’avais traversé la mort. .. Il n’y a pas de mot français pour saisir d’un seul trait la vie comme expérience d’elle- même. Ou alors utiliser le mot « vécu », qui est approximatif. … et surtout, c’est passif, le vécu. Et puis c’est au passé. Mais l’expérience de la vie, que la vie fait d’elle-même, de soi-même en train de vivre, c’est actif. Et c’est au présent, forcément. C’est-à-dire qu’elle se nourrit du passé pour se projeter dans l’avenir. »

JORGE SEMPRUN,
« L’ECRITURE OU LA VIE », 1994