Evénement santé mentale AFD

Le 10 octobre 2023, à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, l’Agence Française de Développement a organisé une rencontre sur le thème “Comment mieux intégrer la santé mentale dans les projets et les politiques de développement ?”.

Après une introduction par Nicolas Le Guen, Responsable à l’AFD des partenariats avec les organisations de la société civile, puis par votre serviteur, cet événement a permis d’écouter 15 intervenant.e.s des mondes institutionnel, de la recherche, de la société civile, et d’organisation internationale, sur les différents thèmes des tables rondes :

  • Au-delà des crises, adopter une approche transversale santé mentale dans les actions : Virginie Lefèvre (Amel), Laurent Kasindi (Search for Common Ground), Véronique Petit (CEPED),
  • Adapter les réponses en santé mentale aux spécificités de différents publics : Nawel Boumediene et Rhoda Kambamba (Fondation Pierre Fabre), Laetitia Clouin (Action contre la faim), Violaine Gagnet (Plan International), Anne-Cécile Violland (Assemblée nationale),
  • Diffuser une culture santé mentale dans les pays en développement : Bénédicte Goudet (Bluemind Foundation), Aurelie Gal-Regniez (Equipop), Soundio Idrissa Coulibaly (Handicap International – Humanity & Inclusion),
  • Intégrer davantage la santé mentale dans les politiques publiques pour un bien-être complet des populations : Rabih Chammay (PNSM Liban), Viviane Kovess-Masfety (Columbia University), Jean Luc Roelandt (EPSM Lille-Métropole), Ida Andersen (International Committee of the Red Cross – ICRC).

Agnes Soucat, responsable de la division Santé et Protection sociale de l’AFD a clôturé cette rencontre.

Les débats ont été animés par Caroline Lachowsky, journaliste à Radio France Internationale et productrice de l’émission “Autour de la question”.

L’AFD m’ayant confié les tâches de l’accompagner pour l’organisation de cette rencontre et d’alimenter les échanges, j’ai eu le plaisir d’intervenir en introduction et en conclusion.

Au travers des présentations et des échanges, la santé mentale est plus que jamais apparue être :

  • un sujet transversal, irriguant la vie des personnes dans ses différentes sphères,
  • un thème qui transcende son objet premier, à travers le lien bidirectionnel entre pauvreté et mauvaise santé mentale, mais en étant aussi un facteur de cohésionsociale et de maintien de la paix,
  • une pratique aisément accessible à partir du moment où les volontés, notamment politiques, sont là.

Les débats ont également souligné le besoin d’une mise en œuvre des programmes en santé mentale :

  • selon une approche holistique des besoins de la personne,
  • en prévention et pas seulement en curatif,
  • qui devrait être intégrée à la santéprimaire.

Parmi les propos tenus, et parce qu’il faut bien faire un choix :), on retiendra :

  • « Nous avions préparé le social, mais nous n’avions pas préparé l’invisible » (Laurent Kasindi)
  • « La santé mentale des femmes passe par une déconstruction des stéréotypes de genre » (Anne-Cécile Violland)
  • « Jeunesse, pauvreté et santé mentale forment un triangle inséparable » (Virginie Lefevre)
  • « Il n’y a pas de bonne santé sans santé mentale » (Ida Andersen)

Pour organiser cette rencontre, j’ai pu bénéficier de l’appui précieux de Sarah Botton, cheffe de projets OSC à l’AFD, pour sa précieuse collaboration dans l’organisation de cette rencontre, et de Magali Marrannes dont l’indispensable travail en régie a permis d’assurer les connexions avec Bangui, Beyrouth, Freetown, et Liège.

Le replay et des ressources sont disponibles à la page de l’événement sur le site de l’AFD.

Evénement santé mentale AFD

Le 10 octobre 2023, à l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, l’Agence Française de Développement a organisé une rencontre sur le thème “Comment mieux intégrer la santé mentale dans les projets et les politiques de développement ?”.

Après une introduction par Nicolas Le Guen, Responsable à l’AFD des partenariats avec les organisations de la société civile, puis par votre serviteur, cet événement a permis d’écouter 15 intervenant.e.s des mondes institutionnel, de la recherche, de la société civile, et d’organisation internationale, sur les différents thèmes des tables rondes :

  • Au-delà des crises, adopter une approche transversale santé mentale dans les actions : Virginie Lefèvre (Amel), Laurent Kasindi (Search for Common Ground), VERONIQUE PETIT (IRD),
  • Adapter les réponses en santé mentale aux spécificités de différents publics : Nawel Boumediene et Rhoda Kambamba (Fondation Pierre Fabre ), Laetitia Clouin (ACTION CONTRE LA FAIM), Violaine Gagnet (Plan International), Anne-Cécile Violland (Assemblée nationale),
  • Diffuser une culture santé mentale dans les pays en développement : Bénédicte Goudet (Bluemind Foundation), Aurelie Gal-Regniez (Equipop), Soundio Idrissa Coulibaly (Handicap International – Humanity & Inclusion),
  • Intégrer davantage la santé mentale dans les politiques publiques pour un bien-être complet des populations : Rabih Chammay (PNSM Liban), Viviane Kovess-Masfety (Columbia University), Jean Luc Roelandt (EPSM Lille-Métropole – GHT Psy NPdC), Ida Andersen (International Committee of the Red Cross – ICRC).

Agnes Soucat, responsable de la division Santé et Protection sociale de l’AFD a clôturé cette rencontre.

Les débats ont été animés par Caroline Lachowsky, journaliste à Radio France Internationale et productrice de l’émission “Autour de la question”.

L’AFD m’ayant confié les tâches de l’accompagner pour l’organisation de cette rencontre et d’alimenter les échanges, j’ai eu le plaisir d’intervenir en introduction et en conclusion.

Au travers des présentations et des échanges, la santé mentale est plus que jamais apparue être :

  • un sujet transversal, irriguant la vie des personnes dans ses différentes sphères,
  • un thème qui transcende son objet premier, à travers le lien bidirectionnel entre pauvreté et mauvaise santé mentale, mais en étant aussi un facteur de cohésionsociale et de maintien de la paix,
  • une pratique aisément accessible à partir du moment où les volontés, notamment politiques, sont là.

Les débats ont également souligné le besoin d’une mise en œuvre des programmes en santé mentale :

  • selon une approche holistique des besoins de la personne,
  • en prévention et pas seulement en curatif,
  • qui devrait être intégrée à la santéprimaire.

Parmi les propos tenus, et parce qu’il faut bien faire un choix :), on retiendra :

  • « Nous avions préparé le social, mais nous n’avions pas préparé l’invisible » (Laurent Kasindi)
  • « La santé mentale des femmes passe par une déconstruction des stéréotypes de genre » (Anne-Cécile Violland)
  • « Jeunesse, pauvreté et santé mentale forment un triangle inséparable » (Virginie Lefevre)
  • « Il n’y a pas de bonne santé sans santé mentale » (Ida Andersen)

Pour organiser cette rencontre, j’ai pu bénéficier de l’appui précieux de Sarah Botton, cheffe de projets OSC à l’AFD, pour sa précieuse collaboration dans l’organisation de cette rencontre, et de Magali Marrannes dont l’indispensable travail en régie a permis d’assurer les connexions avec Bangui, Beyrouth, Freetown, et Liège.

Le replay et des ressources sont disponibles à la page de l’événement sur le site de l’AFD.

Santé mentale et gestion du stress

au fil de l’eau et en situation de crise

Comment détecter au fil de l’eau les situations de fatigue ou de détresse physiques, psychologiques, et émotionnelles des volontaires internationaux pendant leur expatriation ou des membres de l’équipe durant les missions ? Comment adopter le bon dialogue pour répondre aux différentes problématiques ?
Dans le cadre d’une crise extérieure (ex : explosion dans le port de Beyrouth, coup d’État, etc), quelle attitude adopter et quelles informations demander ou transmettre sans augmenter le stress de la personne sur place ? comment ne pas communiquer son propre stress à la personne sur le terrain ?
Dans les deux cas précités, quelles attitudes, comportements à mettre en place pour à son tour ne pas être surchargé émotionnellement ?

Tels étaient les termes de la formation que la Direction de la Coopération Internationale (DCI) de la Principauté de Monaco m’avaient confiée à bâtir et à animer, à destination de l’équipe en charge du suivi des Volontaires Internationaux de Monaco et de celle de la hotline du H24.

Pendant 2 jours et demi, auront ainsi pu notamment être abordés :

    • les différentes approches du stress;
    • les signaux révélateurs de différentes situations de stress, en intégrant la dimension suicidaire;
    • les différents types de réponse qui peuvent être apportées, tant par l’extérieur (écoute active) que par soi-même (réponses corporelles, cognitives et émotionnelles);
    • les événements potentiellement traumatiques, les facteurs de risques et ceux protecteurs;
    • les états de stress, leur symptomatologie, les différents mécanismes neurologique et émotionnel, et l’état de stress post-traumatique;
    • les attitudes face à un état de stress aigu et en prise en charge post-immédiate;
    • les différentes méthodes d’auto-protection.

Pour chaque section, des mises en situation et des jeux de rôle ont été mis en place aux fins d’une meilleure appropriation.

Le succès de cette formation a tenu en grande partie aux qualités humaines et à l’implication de l’équipe de la DCI, que je remercie sincèrement pour sa confiance et pour la qualité de notre relation, pendant ce temps de formation et d’une manière générale dans nos différents travaux.

Santé mentale et gestion du stress au fil de l’eau et en situation de crise

Comment détecter au fil de l’eau les situations de fatigue ou de détresse physiques, psychologiques, et émotionnelles des volontaires internationaux pendant leur expatriation ou des membres de l’équipe durant les missions ? Comment adopter le bon dialogue pour répondre aux différentes problématiques ?
Dans le cadre d’une crise extérieure (ex : explosion dans le port de Beyrouth, coup d’État, etc), quelle attitude adopter et quelles informations demander ou transmettre sans augmenter le stress de la personne sur place ? comment ne pas communiquer son propre stress à la personne sur le terrain ?
Dans les deux cas précités, quelles attitudes, comportements à mettre en place pour à son tour ne pas être surchargé émotionnellement ?

Tels étaient les termes de la formation que la Direction de la Coopération Internationale (DCI) de la Principauté de Monaco m’avaient confiée à bâtir et à animer, à destination de l’équipe en charge du suivi des Volontaires Internationaux de Monaco et de celle de la hotline du H24.

Pendant 2 jours et demi, auront ainsi pu notamment être abordés :

    • les différentes approches du stress;
    • les signaux révélateurs de différentes situations de stress, en intégrant la dimension suicidaire;
    • les différents types de réponse qui peuvent être apportées, tant par l’extérieur (écoute active) que par soi-même (réponses corporelles, cognitives et émotionnelles);
    • les événements potentiellement traumatiques, les facteurs de risques et ceux protecteurs;
    • les états de stress, leur symptomatologie, les différents mécanismes neurologique et émotionnel, et l’état de stress post-traumatique;
    • les attitudes face à un état de stress aigu et en prise en charge post-immédiate;
    • les différentes méthodes d’auto-protection.

Pour chaque section, des mises en situation et des jeux de rôle ont été mis en place aux fins d’une meilleure appropriation.

Le succès de cette formation a tenu en grande partie aux qualités humaines et à l’implication de l’équipe de la DCI, que je remercie sincèrement pour sa confiance et pour la qualité de notre relation, pendant ce temps de formation et d’une manière générale dans nos différents travaux.

2ème séminaire stratégique

et Déplacement en Ukraine

du Comité solidarité Ukraine de la Fondation de France

Été actif pour le Comité Solidarité Ukraine de la Fondation de France, avec

  • le 2ème séminaire stratégique, en juin dans les Yvelines;
  • un déplacement en Ukraine en juillet, pour un atelier de 2 jours à Oujgorod avec les partenaires porteurs des projets soutenus, puis une visite des projets portés par les structures locales en divers lieux de Transcarpathie.

Le séminaire a permis de remettre en perspective la stratégie du Comité face à l‘évolution de la crise en Ukraine, au regard des différents paramètres d’un conflit qui dure, de ressources qui se réduisent, de besoins de la population ne cessant de s’accroître, et de la nécessité de soutenir les acteurs locaux sur le long terme.

L’atelier d’Oujgorod a permis de rencontrer une société civile qui se sent forte et se dit optimiste. Les trentenaires de post-Maïdan, majoritairement bien formés, disent avoir appris depuis dix ans à gérer les crises, tout en ayant conscience du contexte sécuritaire mouvant et de la perspective d’une mobilisation générale.

Au-delà de l’énergie affichée, la fatigue psychologique est une réalité, que ce soit du fait de l’action conduite au fil de l’eau, de l’incertitude de chaque instant pour des partenaires qui venaient de Kiev ou de Lviv, ou par souci pour un membre de la famille présent sur le front.

Il est ressorti des différents échanges, avec des personnes ressources pendant le séminaire et avec les participants au cours de l’atelier, que la santé mentale est un sujet transversal, dont le besoin est notable dans toutes les zones. Pour y répondre, plusieurs actions sont à poursuivre ou à considérer :

  • Développement de la psychoéducation, pour permettre aux personnes de comprendre leurs symptômes et leur donner les moyens de les réguler et de vivre avec autant que possible;
  • Approche psychosociale, visant à une prise en charge co-construite entre aspects psychologiques et facteurs sociaux;
  • Formation des praticiens sur le psycho-trauma et l’EMDR;
  • Mise en place de projets en santé mentale orientés vers les équipes des OSC;
  • Soutien du maillage entre psychologues et permettre le développement d’un réseau à travers un groupe d’analyse de pratiques.

2ème séminaire stratégique et Déplacement en Ukraine du Comité solidarité Ukraine de la Fondation de France

Été actif pour le Comité Solidarité Ukraine de la Fondation de France, avec

  • le 2ème séminaire stratégique, en juin dans les Yvelines;
  • un déplacement en Ukraine en juillet, pour un atelier de 2 jours à Oujgorod avec les partenaires porteurs des projets soutenus, puis une visite des projets portés par les structures locales en divers lieux de Transcarpathie.

Le séminaire a permis de remettre en perspective la stratégie du Comité face à l‘évolution de la crise en Ukraine, au regard des différents paramètres d’un conflit qui dure, de ressources qui se réduisent, de besoins de la population ne cessant de s’accroître, et de la nécessité de soutenir les acteurs locaux sur le long terme.

L’atelier d’Oujgorod a permis de rencontrer une société civile qui se sent forte et se dit optimiste. Les trentenaires de post-Maïdan, majoritairement bien formés, disent avoir appris depuis dix ans à gérer les crises, tout en ayant conscience du contexte sécuritaire mouvant et de la perspective d’une mobilisation générale.

Au-delà de l’énergie affichée, la fatigue psychologique est une réalité, que ce soit du fait de l’action conduite au fil de l’eau, de l’incertitude de chaque instant pour des partenaires qui venaient de Kiev ou de Lviv, ou par souci pour un membre de la famille présent sur le front.

Il est ressorti des différents échanges, avec des personnes ressources pendant le séminaire et avec les participants au cours de l’atelier, que la santé mentale est un sujet transversal, dont le besoin est notable dans toutes les zones. Pour y répondre, plusieurs actions sont à poursuivre ou à considérer :

  • Développement de la psychoéducation, pour permettre aux personnes de comprendre leurs symptômes et leur donner les moyens de les réguler et de vivre avec autant que possible;
  • Approche psychosociale, visant à une prise en charge co-construite entre aspects psychologiques et facteurs sociaux;
  • Formation des praticiens sur le psycho-trauma et l’EMDR;
  • Mise en place de projets en santé mentale orientés vers les équipes des OSC;
  • Soutien du maillage entre psychologues et permettre le développement d’un réseau à travers un groupe d’analyse de pratiques.

Formation Premiers Secours en Santé Mentale les 5 & 6 janvier 2023

Si je vous dis secouriste, à qui pensez-vous ? Probablement aux pompiers, aux sauveteurs en mer ou en montagne, au SAMU, aux intervenants lors de catastrophes naturelles, et à bien d’autres.

Et pour le mental, à qui pensez-vous ? Si vous ne voyez pas, alors ça peut être vous.

Car face à un.e parent.e, ami.e, ou collègue, une phrase peut changer, peut sauver une vie. Tendre la main avec des mots simples, “Je te sens préoccupé.e. Je suis là si tu veux en parler”, peut ouvrir une porte, réveiller la confiance, recréer un lien, amener quelqu’un à parler de ce qui est source de son mal-être et des idées, parfois très sombres, que cela a créé en elle. Or, face à des situations dans lesquelles elles perçoivent ce mal-être chez l’autre, les personnes sont souvent démunies et au mieux ne savent pas comment l’aborder, au pire se diront qu’il vaut mieux laisser l’autre “tranquille”. Aussi, faut-il apprendre à faire ce pas, oser aller vers l’Autre, oser évoquer ses potentielles idées suicidaires.

Pour cela, la formation PREMIERS SECOURS EN SANTE MENTALE FRANCE (PSSM FRANCE) permet en 2 jours d’aborder les principales manifestations de souffrance psychique en en donnant une lecture étiologique et psychopathologique, de recevoir des outils pour y faire face et de pratiquer des mises en situation.

Je ne peux que recommander cette formation.
Peut-être vous demandez-vous quelle motivation peut conduire un psychologue à suivre une formation grand public ? Il n’y en a pas 1 mais 4 :
. un savoir technique déployé dans le temps long et un cadre dédié n’est pas une habileté du quotidien mise en œuvre dans l’instantané et des endroits informels,
. PSSM se fonde sur un protocole qui permet d’adopter une démarche structurée au bénéfice de la personne,
. pour devenir formateur de secouristes en santémentale, il convient d’avoir suivi ce 1er niveau, et enfin
. il ne faut jamais perdre une bonne occasion de suivre une formation utile en santé mentale !

Et pour vous convaincre, si besoin, de l’intérêt de cette formation citoyenne qui aide à la déstigmatisation, nous avons eu les honneurs de France Info et votre serviteur d’être, pour un reportage qui résume et incarne parfaitement le contenu de ces 2 jours (lien vers le reportage de France Info).

Formation Premiers Secours en Santé Mentale les 5 & 6 janvier 2023

Si je vous dis secouriste, à qui pensez-vous ? Probablement aux pompiers, aux sauveteurs en mer ou en montagne, au SAMU, aux intervenants lors de catastrophes naturelles, et à bien d’autres.

Et pour le mental, à qui pensez-vous ? Si vous ne voyez pas, alors ça peut être vous.

Car face à un.e parent.e, ami.e, ou collègue, une phrase peut changer, peut sauver une vie. Tendre la main avec des mots simples, “Je te sens préoccupé.e. Je suis là si tu veux en parler”, peut ouvrir une porte, réveiller la confiance, recréer un lien, amener quelqu’un à parler de ce qui est source de son mal-être et des idées, parfois très sombres, que cela a créé en elle. Or, face à des situations dans lesquelles elles perçoivent ce mal-être chez l’autre, les personnes sont souvent démunies et au mieux ne savent pas comment l’aborder, au pire se diront qu’il vaut mieux laisser l’autre “tranquille”. Aussi, faut-il apprendre à faire ce pas, oser aller vers l’Autre, oser évoquer ses potentielles idées suicidaires.

Pour cela, la formation PREMIERS SECOURS EN SANTE MENTALE FRANCE (PSSM FRANCE) permet en 2 jours d’aborder les principales manifestations de souffrance psychique en en donnant une lecture étiologique et psychopathologique, de recevoir des outils pour y faire face et de pratiquer des mises en situation.

Je ne peux que recommander cette formation.
Peut-être vous demandez-vous quelle motivation peut conduire un psychologue à suivre une formation grand public ? Il n’y en a pas une mais quatre :

  • un savoir technique déployé dans le temps long et un cadre dédié n’est pas une habileté du quotidien mise en œuvre dans l’instantané et des endroits informels,
  • PSSM se fonde sur un protocole qui permet d’adopter une démarche structurée au bénéfice de la personne,
  • pour devenir formateur de secouristes en santé mentale, il convient d’avoir suivi ce 1er niveau,
  • et enfin, il ne faut jamais perdre une bonne occasion de suivre une formation utile en santé mentale !

Et pour vous convaincre, si besoin, de l’intérêt de cette formation citoyenne qui aide à la déstigmatisation, nous avons eu les honneurs de France Info et votre serviteur d’être, pour un reportage qui résume et incarne parfaitement le contenu de ces 2 jours (lien vers le reportage de France Info).

Participation à la conférence "Réouvrir la Transcarpathie" en Ukraine

les 11 et 12 novembre 2022

Après une ouverture poignante par Oleksandra Matviychuk, dont l’ONG Centre pour les libertés civiles a reçu le prix Nobel de la paix en 2022, la conférence Re:open Zakarpattia (“Réouvrir la Transcarpathie”), tenue mi-novembre près d’Oujgorod, a permis d’aborder des thèmes majeurs pour cette région occidentale de l’Ukraine : accueil des déplacés internes, économie en temps de guerre, solutions de reconstruction, rôle dans la construction d’une future Europe centrale..

Au cours d’une session consacrée à la santé mentale et au soutien psychosocial, animée par Nataliya Kabatsii, directrice du Comité d’aide médicale, j’ai pu présenter les solutions de santé mentale communautaire et l’importance de ne pas stigmatiser ou laisser quelqu’un hors du soin psychologique.
Une table ronde informelle, tenue en marge de la conférence avec des organisateurs et des parties prenantes (psychiatre, universitaire..), a permis de jeter les bases d’une future conférence spécifiquement dédiée au développement de la santé mentale et du soutien psychosocial en Transcarpathie et en Ukraine, projet particulièrement stimulant !

Participation à la conférence "Réouvrir la Transcarpathie" en Ukraine les 11 et 12 novembre 2022

Après une ouverture poignante par Oleksandra Matviychuk, dont l’ONG Centre pour les libertés civiles a reçu le prix Nobel de la paix en 2022, la conférence Re:open Zakarpattia (“Réouvrir la Transcarpathie”), tenue mi-novembre près d’Oujgorod, a permis d’aborder des thèmes majeurs pour cette région occidentale de l’Ukraine : accueil des déplacés internes, économie en temps de guerre, solutions de reconstruction, rôle dans la construction d’une future Europe centrale..

Au cours d’une session consacrée à la santé mentale et au soutien psychosocial, animée par Nataliya Kabatsii, directrice du Comité d’aide médicale, j’ai pu présenter les solutions de santé mentale communautaire et l’importance de ne pas stigmatiser ou laisser quelqu’un hors du soin psychologique.
Une table ronde informelle, tenue en marge de la conférence avec des organisateurs et des parties prenantes (psychiatre, universitaire..), a permis de jeter les bases d’une future conférence spécifiquement dédiée au développement de la santé mentale et du soutien psychosocial en Transcarpathie et en Ukraine, projet particulièrement stimulant !

Premier séminaire stratégique du comité solidarité Ukraine de la Fondation de France les 16 et 17 septembre 2022

Comme elle l’avait fait après les séismes en Haïti et au Népal, ou après l’explosion au port de Beyrouth, la Fondation de France (FdF) a lancé un appel à dons pour la crise en Ukraine, et recueilli à ce jour 17 millions d’euros. Ces fonds sont alloués à des projets après analyse des demandes par un comité composé de personnes bénévoles et spécialement constitué.

Ce séminaire a ainsi permis de dialoguer avec des personnes ressources qui sont en première ligne sur la gestion de crise en Ukraine et en Pologne ; de traiter, entre autres, des enjeux et options possibles pour le logement des déplacés et des réfugiés pour l’hiver ou encore des principales violations aux droits humains dans la région et des priorités à traiter en la matière ; et de poursuivre la réflexion sur la meilleure allocation possible des fonds.

Une session sur la santé mentale, que j’ai animée avec l’appui de collègues du comité, a permis d’ouvrir des pistes sur une meilleure prise en charge de ce sujet central au regard de la superposition et de la complexité des traumatismes subis.

A l’arrivée, des débats stimulants, un collectif encore plus soudé, et des clés pour rendre notre réponse toujours plus près des besoins, le tout à La Maison Montreau à Montreuil, un tiers lieu comme on les aime, entre équipe accueillante, chambres agréables et plats préparés par Baluchon, entreprise sociale agréée entreprise d’insertion : une bonne adresse pour vos séminaires à l’est parisien !

Premier séminaire stratégique du comité solidarité Ukraine de la Fondation de France les 16 et 17 septembre 2022

Comme elle l’avait fait après les séismes en Haïti et au Népal, ou après l’explosion au port de Beyrouth, la Fondation de France (FdF) a lancé un appel à dons pour la crise en Ukraine, et recueilli à ce jour 17 millions d’euros. Ces fonds sont alloués à des projets après analyse des demandes par un comité composé de personnes bénévoles et spécialement constitué.

Ce séminaire a ainsi permis de dialoguer avec des personnes ressources qui sont en première ligne sur la gestion de crise en Ukraine et en Pologne ; de traiter, entre autres, des enjeux et options possibles pour le logement des déplacés et des réfugiés pour l’hiver ou encore des principales violations aux droits humains dans la région et des priorités à traiter en la matière ; et de poursuivre la réflexion sur la meilleure allocation possible des fonds.

Une session sur la santé mentale, que j’ai animée avec l’appui de collègues du comité, a permis d’ouvrir des pistes sur une meilleure prise en charge de ce sujet central au regard de la superposition et de la complexité des traumatismes subis.

A l’arrivée, des débats stimulants, un collectif encore plus soudé, et des clés pour rendre notre réponse toujours plus près des besoins, le tout à La Maison Montreau à Montreuil, un tiers lieu comme on les aime, entre équipe accueillante, chambres agréables et plats préparés par Baluchon, entreprise sociale agréée entreprise d’insertion : une bonne adresse pour vos séminaires à l’est parisien !

Mission en Moldavie

du 13 au 17 avril 2022

Du 13 au 17 avril 2022, je me suis rendu en Moldavie, dans le cadre de ma fonction de référent santé mentale du comité Ukraine de la Fondation de France. La mission a été réalisée conjointement avec l’Agence Française de Développement, avec laquelle la Fondation de France est en cours d’élaboration d’un accord de partenariat, à l’instar de ce qui a été fait pour le Liban après l’explosion au port de Beyrouth.

Les principaux enseignements de cette mission sont les suivants :

Slava Ukraini. Chisinau,
Moldavie, avril 2022.
Photo : Th Liscia

La mobilisation de la société civile et des autorités moldaves : 400 000 réfugiés accueillis, 100 000 toujours présents sur le territoire tous logés et pris en charge.

Le travail des ONGs mobilisées en un temps record, avec une mention spéciale pour les équipes d’ACTED et leur travail à la frontière.

Frontière Moldavie – Ukraine, avril 2022.
Photo : anonyme

Entrepôt de stockage de dons à Chisinau,
avril 2022. Photo : Th Liscia

La répétition des conséquences négatives de certaines actions en temps de crise : les administrations moldaves dépossédées de leurs meilleurs éléments par le recrutement des organisations UN, l’excès de dons accumulés qui soit ne seront pas utilisés soit déstabilisent pour partie l’économie locale.

Les besoins émergents de prise en charge psychologique en relation avec des gages d’apaisement moral (forcément relatif), comme la capacité d’être en lien avec la famille restée en Ukraine, en étant réfugié dans un pays où les soins en santé mentale ne sont pas organisés pour faire face à ce type de situation.

Espace de restauration et de repos à l’entrée
en Moldavie, avril 2022. Photo : Th Liscia

Espace de soins et de premiers secours à l’entrée en Moldavie, avril 2022. Photo : Th Liscia

L’appel à projet de la Fondation de France peut être consulté sur le site de la fondation de France

Les premiers projets financés ici

Mission en Moldavie du 13 au 17 avril 2022

Du 13 au 17 avril 2022, je me suis rendu en Moldavie, dans le cadre de ma fonction de référent santé mentale du comité Ukraine de la Fondation de France. La mission a été réalisée conjointement avec l’Agence Française de Développement, avec laquelle la Fondation de France est en cours d’élaboration d’un accord de partenariat, à l’instar de ce qui a été fait pour le Liban après l’explosion au port de Beyrouth.

Les principaux enseignements de cette mission sont les suivants :

  • La mobilisation de la société civile et des autorités moldaves : 400 000 réfugiés accueillis, 100 000 toujours présents sur le territoire tous logés et pris en charge.
Slava Ukraini. Chisinau, Moldavie, avril 2022. Photo : Th Liscia
  • Le travail des ONGs mobilisées en un temps record, avec une mention spéciale pour les équipes d’ACTED et leur travail à la frontière.
Frontière Moldavie - Ukraine, avril 2022. Photo : anonyme
  • La répétition des conséquences négatives de certaines actions en temps de crise : les administrations moldaves dépossédées de leurs meilleurs éléments par le recrutement des organisations UN, l’excès de dons accumulés qui soit ne seront pas utilisés soit déstabilisent pour partie l’économie locale.
Entrepôt de stockage de dons à Chisinau, avril 2022. Photo : Th Liscia
  • Les besoins émergents de prise en charge psychologique en relation avec des gages d’apaisement moral (forcément relatif), comme la capacité d’être en lien avec la famille restée en Ukraine, en étant réfugié dans un pays où les soins en santé mentale ne sont pas organisés pour faire face à ce type de situation.
Espace de restauration et de repos à l'entrée en Moldavie, avril 2022. Photo : Th Liscia
Espace de soins et de premiers secours à l'entrée en Moldavie, avril 2022. Photo : Th Liscia

L’appel à projet de la Fondation de France peut être consulté sur le site de la fondation de France

Les premiers projets financés ici

Formation EMDR

du 26 au 29 janvier 2022

Du 26 au 29 janvier 2022, j’ai été formé au niveau 1 de l’EMDR (Eye Monitoring Desensitization and Reprocessing).

La formation, dispensée à Lyon 2ème, a réuni 22 participants venus de divers endroits de France, et était assurée par l’EFPE (Ecole Française de Psychothérapie EMDR), une des 3 seules écoles en France habilitées à délivrer le certificat de praticien EMDR Europe.
 
Le programme a porté sur :
  • la psychotraumatologie
  • la neuroplasticité du cerveau
  • la validation de l’efficacité du modèle par la recherche scientifique
  • les 8 phases du protocole EMDR
  • des mises en situation pratique

Des informations sur la thérapie EMDR peuvent être consultés sur ce site à la page LIENS UTILES

Formation EMDR du 26 au 29 janvier 2022

Du 26 au 29 janvier 2022, j’ai été formé au niveau 1 de l’EMDR (Eye Monitoring Desensitization and Reprocessing).

La formation, dispensée à Lyon 2ème, a réuni 22 participants venus de divers endroits de France, et était assurée par l’EFPE (Ecole Française de Psychothérapie EMDR), une des 3 seules écoles en France habilitées à délivrer le certificat de praticien EMDR Europe.
 
Le programme a porté sur :
  • la psychotraumatologie
  • la neuroplasticité du cerveau
  • la validation de l’efficacité du modèle par la recherche scientifique
  • les 8 phases du protocole EMDR
  • des mises en situation pratique

Des informations sur la thérapie EMDR peuvent être consultés sur ce site à la page LIENS UTILES

Audition par l'assemblée nationale

le 15 octobre 2021

Dans le cadre de la mission d’information, de l’assemblée nationale, sur la résilience nationale, qui visait à analyser les principaux risques et menaces qui pèsent sur le pays et à évaluer la capacité des institutions, de la société, de l’économie et des citoyens à faire face aux crises graves et aux dangers vitaux qui peuvent en résulter, j’ai eu l’honneur d’être convié à l’audition consacrée aux conséquences psychiques des crises de grande ampleur. Cette table-ronde, menée par le député Thomas Gassilloud, rapporteur de la mission, et qui réunissait également le Dr Patrice Louville, psychiatre des hôpitaux, et le Pr Francis Eustache, neuropsychologue, a permis d’aborder différents sujets parmi lesquels les recherches conduites en matière de développement d’état de stress post-traumatique, les conséquences d’une exposition de longue durée à une situation adverse complexe, et de formuler des préconisations pour l’action du Gouvernement en cas de crises conjuguées.

Mon intervention entrait dans le cadre de la section finale de l’argumentaire de la mission d’information relatif à « comment réagissent aujourd’hui les populations confrontées à des drames dans d’autres régions du monde », m’amenant à présenter 3 types de travaux de mon parcours susceptibles d’intéresser la mission : une étude en profondeur sur le traitement des traumatismes psychologiques des populations dans les pays en situation de crise, suite à un conflit ou à une catastrophe naturelle ; au Liban, le projet AFD de création de centres de santé mentale communautaire dans la Beqaa et à l’hôpital Rafiq Hariri de Beyrouth ; le soutien psychologique post événements traumatiques auprès de personnes suite au 1er attentat en centre-ville à Ouagadougou en janvier 2016, et à l’explosion au port de Beyrouth en août 2020.

La question qui émergeait après cet exposé, par rapport à l’objet de la mission d’information, consistait selon moi à se demander si ces programmes garantissent la résilience des populations. Pour cela il convient : d’avoir conscience des dilemmes posés par le choix d’une action psychosociale ; de ne pas se tromper de combat et ne pas créer de besoins ; d’ouvrir les programmes à l’ensemble de la communauté et non à la seule population cible vulnérable pré-définie et d’avoir conscience des facteurs adverses.

Pour celles et ceux qui y trouveraient intérêt, l’audition peut être visionnée à partir de 1 h 19′ sur le site de l’assemblée nationale.

Le rapport d’information peut être consulté sur le site de l’assemblée nationale.

Audition par l'assemblée nationale le 15 octobre 2021

Dans le cadre de la mission d’information, de l’assemblée nationale, sur la résilience nationale, qui visait à analyser les principaux risques et menaces qui pèsent sur le pays et à évaluer la capacité des institutions, de la société, de l’économie et des citoyens à faire face aux crises graves et aux dangers vitaux qui peuvent en résulter, j’ai eu l’honneur d’être convié à l’audition consacrée aux conséquences psychiques des crises de grande ampleur. Cette table-ronde, menée par le député Thomas Gassilloud, rapporteur de la mission, et qui réunissait également le Dr Patrice Louville, psychiatre des hôpitaux, et le Pr Francis Eustache, neuropsychologue, a permis d’aborder différents sujets parmi lesquels les recherches conduites en matière de développement d’état de stress post-traumatique, les conséquences d’une exposition de longue durée à une situation adverse complexe, et de formuler des préconisations pour l’action du Gouvernement en cas de crises conjuguées.

Mon intervention entrait dans le cadre de la section finale de l’argumentaire de la mission d’information relatif à « comment réagissent aujourd’hui les populations confrontées à des drames dans d’autres régions du monde », m’amenant à présenter 3 types de travaux de mon parcours susceptibles d’intéresser la mission : une étude en profondeur sur le traitement des traumatismes psychologiques des populations dans les pays en situation de crise, suite à un conflit ou à une catastrophe naturelle ; au Liban, le projet AFD de création de centres de santé mentale communautaire dans la Beqaa et à l’hôpital Rafiq Hariri de Beyrouth ; le soutien psychologique post événements traumatiques auprès de personnes suite au 1er attentat en centre-ville à Ouagadougou en janvier 2016, et à l’explosion au port de Beyrouth en août 2020.

La question qui émergeait après cet exposé, par rapport à l’objet de la mission d’information, consistait selon moi à se demander si ces programmes garantissent la résilience des populations. Pour cela il convient : d’avoir conscience des dilemmes posés par le choix d’une action psychosociale ; de ne pas se tromper de combat et ne pas créer de besoins ; d’ouvrir les programmes à l’ensemble de la communauté et non à la seule population cible vulnérable pré-définie et d’avoir conscience des facteurs adverses.

Pour celles et ceux qui y trouveraient intérêt, l’audition peut être visionnée à partir de 1 h 19′ sur le site de l’assemblée nationale.

Le rapport d’information peut être consulté sur le site de l’assemblée nationale.